• Le jour où les cours furent pour une fois à fort potentiel hilarant.

    Jeudi.
    Jour sacré du mangeage toutes les 4 ("toutes les 4" = Tam, Cécilouf, Marinette et mézigue-même) à la sacro-sainte table derrière les buffets.
    Habituellement ce jour-là, à table, on parle miam. Question de tradition. C'est celle-là même qui avait donné lieu au moment de Noël, si mes souvenirs sont exacts, à une conversation qui déboucha sur la conclusion :
    "Les p'tits Jésus qu'on mange à Pâques, ils ont une consistance incertaine". Mais aujourd'hui, la tendance était plutôt au : "Pff on a Anglais là ? Pis Histoire juste après... Oh là là et on enchaîne avec les Maths !"...

    Traduction : "Ohmondieumondieumondieu comment va-t-on faire pour supporter ça ? Les trois heures qui s'annoncent relèvent davantage de la torture que de l'enseignement de quelconque matière scolaire... Nous allons trépasser, mon petite camarade, cette fois c'est sans espoir !".

    (Ouais parce que ça paraît pas comme ça, mais on voit les choses d'une toute autre manière quand il fait beau dehors et qu'on se sait destinés à rester enfermés dans une salle trois heures durant à écouter des antiquités nous blablater de "statistics about parity todayyy", de Hitler et compères ou encore, framboise sur le mille-feuilles, de données gaussiennes et autres suites dont on se bat l'oeil avec une patte de grillon. Trois heures sans compter les interclasses et la récré, ok, mais vous admettrez que c'est long quand même !).

    Nous en étions là de nos élucubrations à fort potentiel déprimant quand Marine, jusqu'à présent étrangement silencieuse pour cause d'enfouissement de sézigue-même dans les profondeurs de sa piscine de pensées, semble donner un grand coup de pied au fond et remonter en sortant la tête de l'eau pour s'écrier :
    "On n'a qu'à faire un CADAVRE EXQUIS !?!".

    [Meuh dis donc ! C'est qu'elle serait presque génialissime ton idée mon petite cornichonne !]

    Résultat, en raison d'une absence de professeur d'Anglais (j'suis désolée, dix minutes c'est dix minutes !), le supplice était déjà moindre. Mais vint le moment de l'Histoire...

    Camille
    Cécile
    Marinette
    Moi


    ...guerre normalement courte mais dès 14 -> guerre de position jusqu'à l'arrivée des Américains => les Alliés peuvent "Le vieux canard avec une tête de musaraigne croustille en se dévissant" bouger, puis guerre de tranchées : épreuve pour les soldats sous la menace des obus, gaz asphyxiants, canons, mitrailleuses, "Le croque-mort pétillant gargouille en Italie du Sud" boue, rats, poux, cadavres, bestialité qui s'installe => loi du tallion, forme de justice "La praline effritée se fait tartir au-delà de la tartitude en faisant les galipettes" la plus primaire, déshumanisation du combattant qui agit machinalement + acceptation de la violence "Un contrôleur de train prépubère s'émoustille en se plantant un crayon dans l'oeil" donc renforcement du sentiment de camaraderie entre les soldats, ce qui est "Le sapin physiquement sympathique s'égosille en pleurnichant" fondamental pour leur survie. Après la guerre, conservation de cet esprit, d'où associations d'anciens combattants. Mutineries : les soldats "Une greluche redondante se tortille en mangeant des cracottes" ont refusé d'obéir car lassitude et peur, ordres contestés surtout après Verdun, quelques milliers de soldats très sévèrement "Le schtroumpf Sarko hypoglycémique fait des bulles dans le gosier dans éléphant" réprimés => exécutions pour l'exemple. Arrière sensible à l'impact économique de la guerre car période de pénurie et d'inflation, choc pour "La mioche qui se met du talc grelotte au dernier étage de la tour Effeil" les Français car Franc dévalué + aspect social : tous les hommes jeunes ou presque sont au front. Impact psychologique car propagande intense et bourrage de crâne "Des petits malins candides et complètement imbéciles se fouettent au clair de lune" => façon de penser nouvelle et conditionnée par la guerre : meilleure acceptation ?

     

    [Création originale de Nanouille, autrefois. Preuve que ressusciter, c'est possible quand on a des super potesses attentionnées.]


  • Commentaires

    1
    Nanouille elle-même
    Mercredi 23 Janvier 2008 à 16:15
    Snif.
    Oh mon artiiiiiicle mon petit bébééééééé il était mort je croyais... Merci beaucoup je sais pas comment te remercier mais cet article-là...bon bref. Merci.
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